Je suis sourde, je vie au pays des esgourdes Lasses, Lasse Dans le silence où je me prélasse Si tendrement, si calmement A l'abri des redites Je respire, on m'évite
C'est monotone Ces mots Ces mots A mon oreille sensible, tous ces mots Sonnent «Automne»
Tout's les palabres Tout's les palabres en cascade Silence, silence, silence ! Tout's les discours Les discours de chasse à courre Silence, silence, silence ! Tous vos ratés, mmmm, non ! Tous vos dératés, mmm, non ! Vos sous-évalués, non plus, non ! Vos sous dévalués, oh non !
(Refrão:) Car moi, il faut bien me comprendre Qu'on me parle d'amour Et je veux bien l'entendre C'est comme ça Mes oreilles se réveillent Au cri d'amour, au cri d'amour Des nénuphars, des nénuphars Des nénuphars, car...
J'aimerais bien Ne plus entendre le matin Que tes mots Tes mots si ronds d'émotion Ta voix si douce Je le sens, me pousse A te tendre une oreille Dans son simple appareil
Tes mots nomment Tes mots Tes mots A mon oreille sensible Tes mots te nomment «aimant»
Alors tous les faussaires Les faussaires du glossaire Silence, silence, silence ! Les érudits Qui nous l'ont déjà dit Silence, silence, silence ! Tous les bavards, mmm, non ! Ne sont jamais avares, mmm, non ! D'un joli point de vue C'est tout vu Car c'est le refus, mon ouïe dit NON !
(Refrão)
Je suis sourde, je vie au pays des esgourdes Lasses, Lasse Dans le silence où je me prélasse Si tendrement J'attend le moment L'instant sans pareil Où je prête une oreille... Une oreille...
Pas à pas
Depuis longtemps, je n'sais pas Où me mène le vent Voilà pourquoi je n'suis pas Ceux qui marchent devant C'est le chemin le plus beau Qui en a tenté plus d'un Le mien se fait au sabot Que je pose tous les matins Au gré des embruns
Ce monsieur fait ce qu'il veut Madame sait pas si elle doit Un enfant qui ferait mieux De grandir comme il le croit Un cheminot sur des rails Qui regarde passer les vaches Une perle dans un sérail Qui ne veut plus qu'on l'attache Un antiquaire amoureux Qui soudain se trouve trop vieux Y'a déjà du mieux...
(Refrão:) On verra On verra si ça vaut pas Le coup d'œil, là-bas Là-bas, juste un peu plus bas On verra, on verra On voit bien que ça n'va pas Non, non, les pas cadencéss C'est pas comme ça qu'on va danser...
Depuis longtemps, je n'sais pas Où mène le vent Voilà pourquoi je n'suis pas Ceux qui marchent devant Certains semblent être poussés Par de grands vents d'idéaux D'autres sont restés à quai Car ces pauvres matelots N'ont pas le vent dans l'dos
Ce monsieur fait ce qu'il peut Madame est sûre de son droit Un enfant qui fait des envieux Dès qu'il pose ses premiers pas Un fakir, un prothésiste Qui se trompent et qui insistent Un éléphant blanc de blanc Qui, comme il peut, se défent Pour ses défenses aériennes Ces deux, qu'il considère siennes Faudrait lui laisser...
(Refrão)
Depuis longtemps, je n'sais pas Où mène le vent Voilà pourquoi je n'suis pas C'est le chemin le plus beau Qui en a tenté plus d'un Ce fameux sentier battu Qu'on a battu comme des chiens Mais pour tous, c'est pas à pas A quatre pattes dans les broussailles Qu'on fera des trouvailles...