Il existe, dans les landes, Le château des Quatre-Vents Et la fort belle légende Pour les petits et les grands... Il paraît, quand minuit sonne, On entend dans les couloirs Les bruits de pas qui résonnent Et des sanglots dans le noir. J'ai voulu savoir la cause De tous ces morts sans repos. On m'a raconté des choses Qui m'ont fait froid dans le dos... Dès que minuit a sonné, Le bois se met à craquer. Le vent sanglote au dehors. Le chiens hurlent à la mort. Alors, parmi tous ces bruits, Une plainte monte, monte... Une plainte qui raconte l'histoire d'amour qui suit : Il y avait 'y a longtemps Que s'aimaient deux amants Ne vivant que pour lui, Respirant que pour elle, Là, dans ce même lit. Oh Dieu, qu'elle était belle... Mais on ne voulut pas de moi. Je n'étais pas le fils d'un roi. On fit tout pour m'éloigner d'elle. Jamais n'ai pu revoir ma belle. A la fin d'un beau jour, Elle est morte d'amour. Dieu n'a jamais permis De supprimer sa vie. Elle est morte pour moi. Moi, je suis mort pour elle. Il ne le fallait pas, il ne fallait pas. C'est en vain que j'appelle. Chaque nuit, je l'entends pleurer, Seule dans son éternité. Christine, Christine... je t'aime, Christine, Christine... je t'aime, Mais elle ne m'entend pas Et je ne la vois pas. Christine !... Christine !... Christine !!! Et l'irréel disparaît Aussitôt que l'aube apparaît. Est-ce un rêve, ou la réalité ? Là, ma légende est terminée...