Oh, mon Paname, que tu es loin Pour les filles de mauvaise vie, Et que la Seine était jolie Sous le soleil du mois de juin, Sous le soleil du mois de juin. Au fond du vieux Sidney, Sous le pont du chemin de fer, On vient de faire son affaire A Marie la française. Faut pas s'en étonner Car, avec les matafs, Dès qu'ils sont un peu pafs Vaut mieux planquer son pèse. Quatre-vingt-cinq dollars, Ça s' claque un soir de bringue Quand on vient d'accoster. Après deux mois sans femmes Ils n' pouvaient pas savoir Qu'elle était assez dingue De mettre ça d' côté Pour revoir Notre-Dame. Oh, mon Paname, que tu es loin Pour les filles de mauvaise vie Et que la Seine était jolie Sous le soleil du mois de juin, Sous le soleil du mois de juin. Au cimetière de Sidney, Un pasteur, en passant, Marmonne avec dédain Une prière anglaise. Faut pas s'en étonner : Chez les gens bien pensants, Tout le monde se fout bien De Marie la française. Seule une petite vieille Continuera de croire Qu'avec un homme très chic Sa fille est mariée Et les jours de soleil, Dans sa rue Rochechouart, Pensera qu'aux Amériques Marie l'a oubliée... Oh, mon Paname, que tu es loin Pour les filles de mauvaise vie Et que la Seine était jolie Sous le soleil du mois de juin, Sous le soleil du mois de juin.
Compositor: Paroles: Jacques Larue. Musique: Philippe Gérard 1956