Allez, roulez, roulez tambours Pour ceux qui meurent chaque jour, Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs, Pour Hiroshima, Pearl Harbor, Allez, roulez, roulez. Tambours Ont roulé pour Napoléon, Au son des fifres et des clairons. Ils ont roulé pour tant de guerres Et roulent sur la terre entière. Ils roulent, roulent nuit et jour. Quand rouleront-ils pour l'amour ? Allez, roulez, roulez tambours... J'ai vu, j'ai vu tant de misère Et tant souffrir autour de moi Que je ne me rappelle guère Si la douleur était pour moi. J'ai souvent vu pleurer ma mère. Je crois bien que c'était pour moi. J'ai presque vu pleurer mon père. Il ne m'a jamais dit pourquoi... Allez, roulez, roulez tambours Pour ceux qui meurent chaque jour, Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs, Pour Hiroshima, Pearl Harbor, Allez, roulez, roulez. Tambours Ont roulé pour Napoléon, Au son des fifres et des clairons. Ils ont roulé pour tant de guerres Et roulent sur la terre entière. Ils roulent, roulent nuit et jour. Quand rouleront-ils pour l'amour ? Allez, roulez, roulez tambours... Entendez sonner les trompettes. Elles partent de Jéricho. Elles résonnent dans ma tête Pour sangloter dans un écho. Moi, je voudrais bien qu'elles chantent Pour le garçon qui va m'aimer, Pour mes amis dans la tourmente Et pour ceux qui l'ont mérité... Allez, roulez, roulez tambours Pour ceux qui naissent chaque jour, Pour ceux qui rient dans les faubourgs, Pour Hiroshima mon amour... Allez, roulez, roulez tambours. Vous roulerez sous les chansons Au rythme des accordéons. Pour l'heure et pour la fin des guerres, Roulerez sur la terre entière Et moi je jouerai du tambour, Et moi je chanterai l'amour, Et moi je chanterai l'amour, Et moi je chanterai l'amour...
Compositor: Paroles: Edith Piaf. Musique: Francis Laï 1962