Lui, si délicat dans sa tendresse, Si raffiné dans ses caresses, Que j'ai tenu dans mes bras Quand il avait besoin de moi. Je l'ai quitté pour d'autres mains, Pour des briseurs de destin Et des empêcheurs d'exister : Bien fait pour moi. Si vous saviez comme je l'aimais. Plus qu'aucun autre, je l'admirais. Depuis, dans un brouillard, Je n'sais plus où je vais, Et je me rattatine à petits pas. Et je bous de le revoir Pour apaiser mon désespoir. Je voudrais fuir vers d'autres nuits Et j'ai chanté seulement pour lui Les souvenirs qui nous ressemblent Et qui nous hantent Et qui s'en vont vers le soleil Lui, qui m'a dit d'un ton vainqueur qu'il n'y a plus de doute ni de douleur Dans la musique et dans mon cœur. Je le tuerais d'avoir pensé ça. Et s'il y a des choses qu'il ignore, Il n'a qu'à m'écouter plus fort Jusqu'à ce que la mort de l'un ou bien de l'autre Souffle la bulle de nos amours. Lui, sans qui je ne serais rien au monde, Je l'aimerais toujours, à genoux. Je vis ma vie... oh... comme tout le monde : Le temps dessèche ce qu'il inonde. Et pour avoir connu l'immonde Je voudrais vivre le meilleur Ce qui n'arrive que dans les contes Qu'on dit sur l'heure Où notre lune s'en va très haut Et quand les dieux sont au repos...