Besoin D'oxygène
Quand parler d’authenticité devient ringard
Les salopards de gauche qui parlaient au nom du peuple lui font un petit dans le dos
Quand ils ont fait le tour et qu’ils doivent nourrir leur art
L’Eloge de l’indifférence arrive dans l’air par kilo
1, 2, essai, j’sais plus quoi penser
Laisse le doute planer, sans le faire basculer
Je manque d’oxygène tu sais
Mon ventre est lourd, serré, et ma haine reste feutrée
Feutrée par l’hypocrisie qui nous entoure
Tant de clichés, du ciné, à l’artistique alentour
Tout est dit même sans discours
Les clichés laissent figé et sur certains pèsent si lourd
J’ai croisé le Roi Lion dans sa savane
Et il n’y a que le singe qui a l’accent africain
J’ai croisé Shrek et son âne,
C’est l’âne qui a l’accent antillais, je garde ça dans l’âme si bien
Que dans ma tête la savane est en feu
J’ai besoin d’oxygène
Mais les brindilles en flamme font feu d’artifice
De ceux qui nous aiment
De ceux qui nous mènent
Au devant de la scène, et puis qui nous saignent !
Besoin d’oxygène
Comme les caricatures, que l’incendie réveille
Les artistes en scelle
Se moquent et nous dépeignent
C’est leur seul requiem, car sont plus proches
Du Pont des Arts que de l’art, … l’art en lui même
On intériorise plus vite leurs récits
Que nous prenons le temps
De combattre la connerie,
C’est que la connerie
Habite nos télés, nos cinés,
Nos radios, et investie trop d’esprits
Ce marché me dérange
Y’en a qui le défendent
Pourtant ce n’est que du cliché qu’ils pondent
Le hic c’est que seul eux finissent ensemble
Et dans leur ronde, nous montre
Qu’on n’est pas du même monde
Je manque d’oxygène tu sais
Mon ventre est lourd, serré, et ma haine feutrée
1, 2, concret, j’ai creusé le doute
Et je Sais quoi Penser !
Les artistes sont tièdes ; et ont besoin d’être cons
Pour réchauffer leur création,
Si les anciens savaient c’ que nous foutons
D’leur liberté d’expression,
Ils n’en auraient pas sué
Comme d’un marathon, au fond,
L’intégration n’est que humiliation
Qui fait rire la salle
Vos rires de beaufs sont des balles
Et vos moqueries…, les rafales
Alors pourquoi s’étonnerait-on d’un repli
Communautaire en aval ?
Je huilerai les marches de Cannes !
Leur ferai avaler leur vanne
La France ne demande qu’à être aimée
Mais aime voir sa progéniture en singe, en âne
En bouffon, exorciste, débile, tapeur
Troufion, objet exotique, sportif, rappeur
Faut résister, et dans notre malheur
Changer d’art ou changer de spectateurs
Ça fait parti du patrimoine, tu sais
Tant de clichés si bien figés, c’est pas neuf
C’est ça qui fait tant de succès
Un noir, un maghrébin, et puis un gun
Et loin de là, ils se pavanent sur la cité,
Font un zoo de nos manœuvres et nous en abreuvent
Sur un fond sonore rap, bien rythmé
Mais bien loin du « Burn Hollywood Burn »
C’est fou comme la culture est raciste
De gauche et de droite, ils sont dans les mêmes blagues
Parce que la culture est impérialiste
Tous ceux que ça arrange creusent dans le même sable
Tu comprendras aisément, que les gens typés… y’a une gène
Courent se montrer tel qu’on les vend, tel qu’on les craint, qu’on les aime
Courent vers les miettes d’une fortune créée sur leur épiderme
Ou bien saturent… et recherchent de l’oxygène, de l’oxygène