Toi, tu n'es pas comme la vigne, La vigne vierge de chez moi, Il faut bien que je me résigne À partager mon lit en trois. T'es pas plus mauvaise qu'une autre, Mais tu ne connais pas de loi: Il me faut accepter qu'un autre que moi Se vautre sous tes draps. Quand on est tous les trois couchés, Je souffre par moment de ton Dédoublement de personnalité. Tu m'avais jeté à la face Qu'il y avait deux filles en toi Il faut bien que mon coeur se fasse À la coexistence à trois; Quand l'amour nous prend à la gorge On accepte n'importe quoi, Mais, mais, mais, mais, mais Quand tu t'endors contre Georges Ça me tourmente malgré moi. Quand on est tous les trois couchés, Je souffre par moment de ton Dédoublement de personnalité. Chacun a sa façon sur terre De parler d'amour, à mi-voix, Moi je suis contraint de me taire Quand il part et vice versa. Si toi, t'es sûre d'être la mère De l'enfant qui sommeille en toi, Nous, par contre l'on s'exaspère À faire des règles de trois. Quand on est tous les trois couchés. Je souffre par moment de ton Dédoublement de personnalité. Qu'importe au fond, puisque l'on t'aime, Tous ces détails ne comptent pas, Ça nous arrange bien quand même Lorsque l'on veut sortir sans toi, Car dès qu'un de nous deux découche Il y en a toujours un qui est là, Toujours un qui colle à ta bouche, Lorsque l'autre ne rentre pas Et tant pis, si c'est un péché On se sert par moment De ton Dédoublement de personnalité