Ouais, J'lève mon verre A ceux qui croient plus en rien A ceux qui chaque matin S'étirent dans le brouillard Et piquent du nez dans un café noir A ces aubes rouges rubis A ces derniers levers de soleil sans prix A ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain J'lève mon verre A ceux qui dorment sous des taules par ci par là et A tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas J'lève mon verre A la naissance d'un gosse qui remplit une fosse A ces crosses, qui servent souvent de hochets Ceux qui endossent, la connerie de l'autre Et se vautrent sans rechigner Comme un pigeon résigné Pleurant qu'il ne l'a pas fait exprès A ces pères qui se crèvent le cul Pour que leur fils deale du shit Et ceux, qui ne voient pas leur francs Violer les vierges veines de leur fille A toutes ces villes fantôme tachées de corbeaux Oeuvre d'un traité hors-norme Allez, J'lève mon verre à l'homme