Bonhomme
Comme un bonhomme
Comme un bonhomme
Tu regardes les gens dans les yeux, tu es loyal envers tes gars, tu crois que t'es calme mais personne ne sait vraiment de quoi t'es cap
Evidement tu veux savoir, tu veux comprendre ce qui t'arrives, paranoiaque, envie trop noire, tu n'as confiance que dans ta rime, tu t'sent toujours en faute, mais tu espères que ça va passer vite alors tu fraudes, alors tu glandes payant ton shit avec les Assedics
Tu rêves de bien faire mais tu galères pour avançer, t'as repéré qui t'a balance, dans une rivière tu veux le balancer, tu n'as que de la poisse, de la rage dans la voix, toi et tes gars ne se méfient que des barrages de la douane
Tu rêves d'avoir des gosses, un garçon, un berçeau si possible avec une miss qui n'a jamais sucé personne
Tu bouffes pas, tu t'couches tard, avec ta vie tu fais le malin, tu te réveilles fonce-dé à mort, à 18 heures c'est le matin, tu es victime de ta vie parce que la tienne n'est que fictive, abusé tu rêves d'une caisse qui ferait jalouser Fifty.
Refrain :
Comme un bonhomme, tu tires, tu braques, tu teases, tu craques, jamais tu ne parles, jamais tu ne blagues
Comme un bonhomme, regard froid, vénère, sang froid, en l'air tu les envoient, courageux regarde toi
Comme un bonhomme, t'es grand, t'es fort, t'assumes, t'es brave, tu n'y arrive qu'à la force de tes bras
Comme un bonhomme, t'assumes, tu fumes, tu tapes, tu luttes, jamais tu ne cesses, jamais tu ne suces
Ce que t'as à dire tu le dis en face, à toi même tu ne manques pas, tu t'embrasses et tu t'emballes, tu traînes en bas et tu en baves, tu trébuches et tu t'relève, c'est la routine de tomber, tu combines et à 20 piges t'es bien plus riche que ton père
Tu revais tant d'une grande équipe, de la carrière de Robino, mais t'as compris que le football de toi s'en bat les roubignoles.
Tu connais bien la pénitence, la journée type du prisonnier, t'as eu le temps d'écrire ton blaze dans toutes les cellules essonières.
T'écoutes à fond le rap cain-ri, t'as de la haine et du charisme, tu veux taffer mais tu t'en tapes de leur vieux taf de cariste, comme tout le monde tu négocies à la revente ou à l'achat, à 17 ans sur les épaules t'as ce putain de loyer à charge.
T'es le leader, t'as les commandes, celui qui s'met toujours devant, tu aimes l'alcool, t'en redemandes, c'est tous les jours le jour de l'an.
Tu cherches des solutions, oublie les bonnes résolutions, attend ton électrocution, prétend être le boss à Pro Evolution.
(Refrain)
Et des ces mômes qui foutent la merde, de ces bambins qui vous la mettent derrière un mic ou hors antenne la tête orienté vers la Mecque.
Tu veux la caisse, et tu dis j'ai la vie de rêve et la richesse, t'es fiché comme Michem, t'es imcapable de dire oui chef
Les voisins tu les effraient, t'es pas du genre à laisser faire, t'as ni le Bac ni le Brevet mais tu peux crever pour tes frères.
Tu es un enfant et tu vis seul, t'as des petits frères et des petites soeurs, les procureurs, les proviseurs tu les a tous dans ton viseur.
Tu dis toujours OK ma geule, tu voudrais faire pousser la beuh, tu passes ta vie à faire la gueule, t'es pas du genre à faire la queue.
L'Etat n'a pas voulu de toi alors tu traînes comme un zonard, t'es insolvable et tu t'enfumes, ton véhicule c'est un sauna
Haut et fort tu veux clamer, que la haine attire la haine, que la France c'est Brigitte Lahaie, dans le fond c'est la même
Au voisin tu fout la trouille, distribue et prend des coups, à n'importe qui tu prouves que si on t'cherche on te trouve.
(Refrain)
Compositores: Thomas Gerard Idir (Sinik), William Mundaya Na Mputu
ECAD: Obra #26048350