Il pleut sur les champs et je regarde au loin venir les sombres nuages Les enclos sont vides et j’ai laissé les bêtes s’enfuir en courant sous l’orage J’ai gardé juste assez pour quelques repas Je n’en ai pas besoin plus que ça
Belle Ismène tu me manques tant En ces jours de peine je me souviens du temps Où j’aimais m’asseoir et te regarder dormir En silence, je réchauffais tes bras Maintenant je n’ai que des larmes à offrir Belle Ismène tu me manques tant
L’automne est passé comme un souffle de vent et déjà les arbres sont morts Je n’ai pas fait de bois dans la grange comme avant, j’ai laissé les piles au dehors J’ai juste gardé quelques bûches avec moi Je n’en ai pas besoin plus que ça
Belle Ismène tu me manques tant En ces jours de peine je me souviens du temps Où j’aimais m’asseoir et te regarder dormir En silence, je réchauffais tes bras Maintenant je n’ai que des larmes à offrir Belle Ismène tu me manques tant
L’hiver se rapproche et mon cœur sent le froid, cette année il vient un peu pour moi Et les quelques repas et les morceaux de bois ne servent qu’à l’attendre là Car je sais que seul je n’y survivrai pas Je n’en ai pas envie plus que ça
Belle Ismène en souvenir du temps Je porte sur moi ton beau collier d’argent Et je vais m’asseoir où j’aimais te regarder dormir En attendant le froid Et je sais que seul je n’y survivrai pas...