La nuit réveille des temps anciens Je les vois vivants Dans mes sommeils ils viennent sereins Je les crois brûlants Oh, noyé de flammes Oh, brûlant mon âme
Et déferlent les ombres et les flammes sous des averses d’acier Et les temples s’effondrent sous les armes de milliers d’hommes damnés Et les braves succombent sous les lames et le tranchant des épées Comme ont poussé les tombes de ces âmes à jamais oubliées
Un nouveau jour encore se lève Je l’attends tellement Je sors des lourds moments de rêve Et je vois qu’il ment Oh, la peine est la même
Il y a dans mon cœur des images qui ne s’en iront jamais Des journées de pleurs et de rage à mourir sans regret Il y a tant de douleurs au passage que je ne peux pas oublier Et plus de malheurs en sillage que je ne saurais pardonner
A vous pères de mes pères, dans le vent entendez-moi crier Entendez la colère d’un enfant qui n’est pas encore tombé Il me reste les armes, et le sang, pour ne jamais arrêter Si mes yeux sont de larmes, mes mains sont de lames trempées d’acier