Automne est glacé
Et comme chaque année
Il rit du désespoir qui brûle dans la mémoire des tristes damnés
Et tous ses efforts
Me rappellent encore
Comme il faisait noir sur le sinistre soir où tu m’as laissé
Et cette nuit est la même
Que celle qui recueillait mes pauvres je t’aime
Quand les vents de passage
Ont soufflé sur mon coeur leurs sombres nuages

Octobre et ses glaces
N’ont laissé de place
Dans mes souvenirs que pour les sourires dont j’ai perdu la trace
Ce monde est odieux
Et pourtant mes yeux
N’ont rien vu de pire que la lumière mourir sur ta silhouette qui s’efface
Comme cette nuit est la même
Je pleure encore des pauvres je t’aime
Et les vents de passage
Font danser sur mon cœur leurs sombres nuages

Je pars un peu tôt
Mais je souffre trop
De penser qu’à l’abri un autre te sourit et touche ta peau
Alors je laisse aller
Au gré de ses idées
Mon âme qui s’enfuit chercher dans l’autre vie un peu de repos
Toutes les nuits sont les mêmes
Elles écoutent résonner mes pauvres je t’aime
Et les vents de passage
Ont gravé sur mon cœur leurs sombres nuages

Toutes les nuits sont les mêmes
Elles écoutent résonner mes pauvres je t’aime
Et les vents de passage
Emportent mon cœur dans leurs sombres nuages