"Le 7 mai 1994, le préfet de Police décide d'interdire une manifestation contre l'impérialisme américain. Mais la notification est adressée trop tard aux organisateurs. Déjà, des centaines de jeunes se dirigent pacifiquement vers la place Denfer-Rochereau où ils sont encerclés et arrêtés violemment. Sébastien et ses amis sont encore loin du lieu de rassemblement quand ils sont pris en chasse par les policiers. Le jeune homme de 22 ans est pris de panique face à cette répression injustifiée. Poursuivi jusqu'au 5e étage d'un immeuble de la rue des Chartreux, il chute et meurt deux jours plus tard dans l'indifférence des médias et du ministre de l'intérieur Charles Pasqua."
Tu t'appelais Sébastien Et tu vivais en banlieue Dans ces endroits que l'on dit tristes Là-bas, loin des ministères
Pourtant tu étais joyeux Et tu aimais la vie Ton boulot, ta famille Rire avec tes amis
Jeune français sans histoires Une poussière pour le pouvoir Pour les médias, pour les médiocres Jeune français sans histoires
Jeunesse, jeunesse au cœur de feu Jeunesse au cœur de feu qui porte La flamme de la révolte
Tu t'appelais Sébastien Tu n'étais pas un casseur Mais il fallait payer Juste pour tes idées
Des idées bien trop belles Pour ce peuple soumis Des idées pour lesquelles Tu es mort aujourd'hui
Tu t'appelais Sébastien Ton prénom n'évoque rien Pour le gratin médiatique Il faut s'appeler Malik
Alors ils t'ont coursé Jusqu'au bout les chacals Toi qui osais défier Le nouvel ordre mondial