J'me lève à chaque matin mais j'suis pas sûr que c'est moi J'aime autant pas y penser, ça fait longtemps qu'j'ai compris;
Qu'on passe à travers sa vie à coups de journées La seule chose qu'on veut garder c'est l'droit de rêver La gourmandise des uns fait la famine des autres Pis on s'met à chialer quand cette famine c'est la nôtre!
Quand on regarde vers son passé On s'rend compte qu'y a rien à oublier Mais on a peur de s'avancer Et on se laisse enraciner
Parce qu'on passe à travers sa vie à coups de journées La seule chose qu'on veut garder c'est l'droit de rêver La liberté des uns devient la prison des autres Pis on s'met à chialer quand cette prison c'est la nôtre!
Un jour je vais sauter sur un train Et disparaître au bout du chemin Ou p't'être même embarquer sur un radeau Et ceux qui pensent que j'vais m'noyer, Oublient qu'j'ai appris à nager!
Quand la femme se lève le matin Elle r'connaît plus son mari Elle r'connaît plus l'homme qui est en lui Celui qu'y a longtemps l'avait séduite
Parce qu'il passe à travers sa vie à coups de journées La seule chose qu'il veut garder c'est l'droit de rêver La rage de vivre des uns fait souvent faiblesse à d'autres Pis on s'met à chialer quand cette faiblesse c'est la nôtre!
Un jour je vais sauter sur un train Et disparaître au bout du chemin Ou p't'être même embarquer sur un radeau Et ceux qui pensent que j'vais m'noyer, Oublient que j'ai appris à nager!