Abîmé dans mon repaire De mélancolie amère Je vois dépourvu d'amour S'éteindre les feux du jour Si seulement la nuit celait Consolation et paix Ma peine serait endormie Mais la nuit est pleine de cris Et moi tel un enfant perdu Qui tremble de peur dans les nues Oh !que ne suis-je poussière Pour ainsi fuir Ma misère Mais Je ne vois que la ruée Des armées déchaînées Puisse un linceul de tristesse Doucement recouvrir ma détresse
Sonne le glas Apporte-moi le trépas Verse des pleurs De tristesse et de malheur Qui figeront L'écume des générations Dans Mon image Modèle trompeur de courage
" A travers le granit immortel que marchent les enfants de la nuit qui, traversant de siècles obscurs, me sculpteront un nom, un témoignage qui survivra aux âges des âges, à toutes les agonies, à toutes les catastrophes "
En extase, en agonie Retentissent les voix honnies Résonnant dans les abîmes Entonnant leurs funèbres hymnes Déchirant la nuit de leurs Ongles ensanglantés de pleurs Défilent mes souvenirs Au son d'une minérale lyre Reniés par mes aînés Par mes frères redoutés Je recherche l'estime Outre-tombe, au-delà des crimes Qu'un éternel mausolée Soit pour moi édifié Et ma quête d'amour par le sang Finira dans l'oubli des temps