Il fait chaud sur la terrasse Et sur la petite place Où murmure un filet d'eau. Pas de brise qui caresse Mais un fardeau de paresse Qui vous couche sur le dos Sur le frais d'un banc de marbre Je me cale au pied d'un arbre Tout engourdi de sommeil Et je fuis les idées sombres En dormant la tête à l'ombre Et les pieds au grand soleil
Une fille à sa fenêtre Cherche un p'tit peu de bien être En écartant ses rideaux Et croyant n'être pas vue Montre qu'elle est demi-nue Ca fait un joli tableau Elle étire un peu ses membres Puis retourne vers sa chambre Dans le plus simple appareil On connait des joies sans nombre Quand on dort la tête à l'ombre Et les pieds au grand soleil
Tiens ma soif qui se réveille Mais atteindre ma bouteille Représente un grand effort Je renonce à cette lutte Je boirais dans 10 minutes Tout à l'heure, mais pas encore Je ne veux rêver que d'elle Qui m'est apparue si belle Dans sa blanche nudité Et voilà qu'enfin je sombre A 35° degrés à l'ombre Dans un puits de voluptés...