J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans Et de tout ressentir, subtil, des gestes sincères en colère Qui sommeillent et qui veillent L'odeur sensible des êtres hostiles L'aigreur des gens me gêne
Je n'arrive pas à faire semblant d'être vraie Quand des pensées austères me transpercent le c? ur Me glacent, laissent place À la stupeur, à la pauvreté du sentiment Me volent l'envie d'offrir ma joie, me donnent l'effroi D'un vide sans quoi l'éclat s'en va
J'essaie de ne pleurer le monde qui me semble assassin Le monde et son égo qui se charme de mensonges J'essaie de me convaincre Et d'espérer que le monde change Que nos esprits conditionnés Se réveillent et se risquent à l'exode L'exode de nos inerties vers des actions palpables Que chaque maillon compte et s'en sente responsable De ce monde de beauté qui péri sous nos yeux De ces enfants sans pain et ces autres qui s'empiffrent De ces gens au pouvoir qui laissent crever la terre Qui l'ont rendue malade et qui meurtri nos chaires Consommation malsaine, tous ces besoins qu'on crée Et ce drame qui se joue chaque jour sous notre nez Urgence d'un temps amoindri par des discours bidons Qu'on acquiesce d'un geste D'épaule comme de gentils moutons
J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans Et de tout ressentir, subtil, des gestes sincères en colère Qui sommeillent et qui veillent L'odeur sensible des êtres hostiles L'aigreur des gens me gêne
Je n'arrive pas à faire semblant d'etre vraie Quand des pensées austères me transpercent le couer Me glacent, laissent place À la stupeur, à la pauvreté du sentiment Me volent l'envie d'offrir ma joie, me donnent l'effroi D'un vide sans quoi l'éclat s'en va
Je n'dois pas leur donner de pouvoir Laisser glisser sur moi leur perfide blasfème S'ils me touchent c'est que j'ai cessé d'y croire Que je m'estime encore bien moins Que leur poison qu'ils sèment Prendre soin, cultiver mon jardin d'espérance Arroser de mon âme et semer à outrance Tout l'amour que j'innonde de mes pluies d'innocence Et c'est ce dont je parle quand je dis "les maillons" J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans