Nous avons des vies monotones, Rien dans le cœur, rien dans la main. Comme on ne dit plus rien à personne, Personne ne nous dit plus rien.
Nous avons des vies monotones, Des maisons vides et fermées, Des portes lourdes et blindées Que n'ouvriront plus jamais personne.
Mais comme il faut quand même qu'on vive, Ce soir avec le même convive, C'est pas le festin qu'on croyait, Pas de fusée, pas de vin, pas de sorbet, Y a plus qu'à tirer la nappe à soi, Continuer chacun pour soi.
Nous avons des vies monotones, Rien dans le cœur, rien dans la main, Comme on n'attend rien de personne, On n'a plus de réponse à rien.
Nous avons des vies monotones, Entourées d'hommes et de chiens, Ceux qui mangent dans notre main, Ce sont ceux-là qu'on abandonne
Mais comme il faut quand même qu'on vive Ce soir avec le même convive, C'est pas la fête qu'on croyait Où sont les lumières qui brillaient. Y a plus qu'à tirer la nappe à soi, Continuer chacun pour soi.
Nous avons des vies sans mélange Qui s'en iront de tous côtés, Raides et droites comme une planche Sur l'océan de pauvreté.
Mais comme il faut quand même qu'on vive Ce soir avec le même convive, C'est pas la fête qu'on croyait Où sont les lumières qui brillaient. Y a plus qu'à tirer la nappe à soi, Continuer chacun pour soi.