J'ai rencontré Diane hier A lâche sa job de secrétaire A ramassé tout son argent A part vivre en Europe, a sait pas jusqu'à quand A dit "Quelque chose est mort en moi Un jour dans un métro de cinq heures Je m'en vais ailleurs mais je vais revenir Quand je pourrai regarder en pleine face ce qui me fait partir" Le vent du cœur même de la ville Chasse vers ailleurs ce qu'on a de meilleur Le vent d'la ville saisit nos gens Et les disperse aux quatre vents La dernière fois que je l' ai vu Jean-Pierre partait pou le Mexique Y' en pouvait pus comme y disait De se battre contre six mois de neige pis quinze millions d'Anglais Moi qui est naïve j'y ai demandé "Tu penses pas que tu vas t'ennuyer?" Y m'a dit: " Non, chu habitué Je me tenais dans l'ouest de la ville, ça me fait pus peur l'exil" Le vent du cœur même de la ville Chasse vers ailleurs ce qu'on a de meilleur Le vent d'la ville saisit nos gens Et les disperse aux quatre vents Mais le vent peut tourner, ça j'sais Pis mes amis le savent aussi Tous ceux qui partent ont leurs raisons Y vont revenir, tout le monde revient de toute façon Y faut aller au bout de sa corde Pour voir la main qui nous retient La ville te blesse, il faut la mordre Elle qui t'écrase à soir t'appartiendra demain.