Marie aime Isidore Car Isidore adore Marie Mais il y a le mari de Marie Qui n'aime pas Isidore, Mais il y a le mari de Marie Qui toujours les poursuit. Fermier Isidore, Le mari de Marie vous regarde. Fermier Isidore, changez de décor, Il revient encor. Le mari de Marie vous regarde. Il revient encore. Changez de décor. Vous êtes au Pôle Nord. Le mari de Marie vous regarde. Prenez vos passeports, changez de décor. Courez, sautez, cachez-vous mieux Dans la rivière ou dans les cieux. Il court avec un grand fusil. Il est là-bas, il est ici. Fermier Isidore, Le mari de Marie vous regarde. Fermier Isidore, Changez de décor. Courant au bout du monde, Voilà qu'Isidore entraîne Marie. Dansant toujours la ronde, Ils arrivent à Paris Mais il y a le mari de Marie Qui toujours les poursuit. Fermier Isidore, Cachez-vous derrière l'obélisque. Fermier Isidore, Changez de décor. Il vient encor. Dans le bois de Vincennes, y a pas de risques. Prenez un taxi. Il y monte aussi. Partez, soyez sport, Dans un ballon stratosphérique Mais il revient encore, Volant sans effort. Voici la lune à l'unisson. Hallucinés, atterrissons. Cachez-vous derrière ce volcan. Non, le voici vite. Foutez le camp ! Fermier Isidore, Le mari de Marie vous regarde. Fermier Isidore, Changez de décor. Ils ont couru cent ans, Sentant un jour leur fin prochaine. Ils s'arrêtèrent gaiement A l'ombre d'un vieux chêne. Ils s'arrêtèrent gaiement Et s'aimèrent tendrement. Fermier Isidore, Ça y est : le mari de Marie vise, Fermier Isidore. Adieu triste sort. Fermier Isidore, Le mari de Marie était borgne. Fermier Isidore, Le coup fut très fort... (Poum) Puis il vous a cru mort Et depuis, plus jamais ne lorgne Vos baisers d'amour Qui durent toujours Car le jaloux, pour faire un deuil, Pour mieux viser, se trompa d'œil, Ferma le bon, ne vit plus rien Et, comme cela, tout finit bien. Fermier Isidore, Y a plus de mari de Marie qui lorgne. L'amour est plus fort, Plus fort que la mort.