Si t'es pas sûr de l'avancée De tes propos amers, Remets-les dans le brouillon de tes pensées Ou jette-les dans ta mère Ou encore tourne ta langue trois fois Cette fois c'est la bonne Allez, crache le morceau et rassure-toi, On tirera sur ta pomme
Car c'est ainsi qu'on se rassure ici-bas, La vidange est toujours Pour celui qui s'aventure à passer par là Dans un de ces mauvais jours, Un de ces jours où le ciel est bien plus bas Que le ras des pâquerettes, Quand la mémoire du bon temps ne parvient pas A sauver sa tête
Me laissez pas seul, me laissez pas Me laissez pas seul cette fois Me laissez pas seul, me laissez pas Me laissez pas seul encore une fois
Tu arrives à grandes enjambées Et moi je te vois venir Avec dans tes mains le brouillon de tes pensées Aux sombres avenirs Allez défroisse-moi tout ça, fais moi plaisir, C'est le monde à l'envers, Plus la vie te tend les bras plus tu désires Attiser la guéguerre.
Bien dans ta peau, continue, rassure-toi, Et cultivant le vice Des convictions, tu te laisses fouler au pas, Des sanglots, des caprices, Et comme si ça ne suffisait pas, Tu débordes, tu débordes, Et sur ton voisin tu déverses ton tas De potences et de cordes.
Mais si tu regardes autours de toi, Tu verras beaucoup plus seul que toi. Oui si tu regardes autours de toi, Tu verras beaucoup plus seul que toi.
Me laissez pas seul, me laissez pas Me laissez pas seul cette fois Me laissez pas seul, me laissez pas Me laissez pas seul encore une fois