Ose, ose traîner près de la zone D'une feuille de rose, au fond c'est pas grand chose Ose
C'est un endroit qui défoule, qu'on laisse souvent dans l'oubli Là-bas, on n's'y presse pas car il n'y a jamais foule Un trou perdu d'où découle de l'ocre sombre et des non-dits Et où tout le champ des possibles, là, soudain, s'ouvre Certains font millions de slaloms, d'autres la détournent avec humour Faudrait toujours rester le fort, qui ne se donne et qui est pour Autour de moi que des bonhommes, avec des murs à leurs amours Même dans leurs nuits les plus intimes, ils repoussent celles qui tournent autour Et
Ose, ose traîner près de la zone D'une feuille de rose, au fond c'est pas grand chose Ose
J'en ai vu nombreux peureux ne jamais oser y mettre les pieds J'en ai entendu certains s'y faire encore traiter de pédés C'est pas si violent, c'est seulement du beau Se laisser tomber dans les grands bras ombreux de ce lieu-dit chaud J'en ai aperçu nombreux s'laisser tenter par l'obscurité J'en ai vu certains comprendre que c'était aussi bien leur quartier Sans se forcer, sans mourir idiot Se laisser guider dans les méandres d'un ghetto sous l'manteau
Autour de moi on nous ordonne de mettre des murs à nos natures Tout est construit par de vieux dogmes, pleins de schémas qui nous rassurent Tu sais, on y va pas qu'entre hommes Viens, où l'on dit que tout brûle Tu verras comme tout y rayonne De plaisirs et sourires obscurs
Ose, ose traîner près de la zone D'une feuille de rose, au fond c'est pas grand chose Ose (ose, ose)