Ce matin j'ai joué aux billes J'ai couru les filles Et j'ai pris tout mon temps J'ai accroché mon cœur Aux épines des fleurs Et j'ai gagné souvent Ce soir, je pousse de ma canne Les feuilles des platanes Sous les bancs de ciment Dans les odeurs de cigare Et le bruit des guitares De mes petits enfants Je courais, je courais, je courais, je courais Et le temps s'en allait Je courais, je courais, je courais... Et tout le temps que je passe Assis à la même place Juste à bouger les yeux Avec mes vieilles rengaines Et mon écharpe de laine Même quand le ciel est tout bleu Toujours la voix qui s'embrume La crainte du rhume Ou le bruit des avions Et dans le froid qui s'approche J'ai peur que les cloches Chantent bientôt mon prénom Je courais, je courais, je courais, je courais Et le temps s'en allait Je courais, je courais, je courais... Toi, mon enfant que j'aime, Toi qui a tant de peine Assieds toi un moment Quels que soient ceux qui te quittent Dis-toi que le temps passe vite Et que la poussière t'attend Tu vois ces bras de misère Ont fait le tour de la terre Pour une fille de chez nous Ils ont fait sauter les tables Et des plages de sable Et des hordes de loups On était tellement bien On était tellement loin Qu'on était presque perdus On était tellement haut Et tellement beaux Qu'on ne se reconnaît plus On courait, on courait, on courait, on courait Et le temps s'en allait... On courait, on courait, on courait... Ce matin j'ai joué aux bille, J'ai couru les filles Et j'ai pris tout mon temps J'ai accroché mon cœur Aux épines des fleurs Et j'ai gagné souvent Ce soir, j'ai plus de problèmes Tout le monde m'aime Mais c'est pas pareil qu'avant... Parce qu'il y a le bout de ma canne Les feuilles des platanes Et c'est l'automne tout le temps Parce qu'il y a le bout de ma canne Les feuilles des platanes Et c'est l'automne tout le temps Toi mon enfant que j'aime...
Composição: Paroles et Musique: Francis Cabrel 1983 "Quelqu'un de l'intérieur"