La rue est sale On n'y chante plus, on s'y croise à peine Ceux qui s'y promènent y parlent si bas Que la rue est morte Rue d'usine Toute tachée d'huile tombée des machines Je ne vois plus d'enfant jouer dans vos rigoles La rue est folle Comme un mendiant, je me promène Personne pour me dire bonjour Je suis un étranger ma mère Dans la ville où j'ai vu le jour Comme un voleur, ils me regardent Il n'est pas question d'amitié Leurs sourires ils se les gardent Dans cette ville où je suis né Ma ville est triste Cent mille personnes et personne n'existe Des courants de monnaie traînent mille fantômes Comme un seul homme Ma ville est grise Des couloirs de béton aux porches des églises Tout deviendra si noir qu'il n'y a plus de remède Ma ville est laide Comme un mendiant, je me promène Personne pour me dire bonjour Je suis un étranger ma mère Dans la ville où j'ai vu le jour Comme un voleur, ils me regardent Il n'est plus question d'amitié Leurs sourires ils se les gardent Dans cette ville où je suis né Mais demain, demain si tu veux Tout demain, demain tous les deux On refera ma ville, ma ville Et demain, demain si tu veux Tout demain, tout demain tous les deux On refera ma ville...
Composição: Paroles et Musique: Francis Cabrel 1977 "Les murs de poussière"