Tes ancêtres vivaient heureux sur leur terre patrie Qu'un peuple venu d'autres cieux a voulu pour pays On les a privés de leurs biens sans leur dire pourquoi Leurs vies seraient celles des chiens, leurs ancêtres gaulois
Et voilà qu'un jour tu le sais, sans comprendre comment Ton sol est devenu français, tes frères, ces chiens méchants Qu'on accuse pour les noyer bien sûr de tous les maux En eux, dès lors, on ne voyait plus que des animaux Pardonne-la, pardonne-la Cette France t'a tout pris, pardonne-la Pardonne à ce monde qui n'a que des mots sans effet Pour mettre fin, frère kanak, à ce mal qu'on t'a fait Pardonne-la, pardonne-la Cette France a compris, ne t'en fais pas Et malgré le prix des souffrances que les tiens ont payé Merci d'avoir été de France un certain douze Juillet
Qui donc aujourd'hui le signale, il n'y a pas cent ans, Qu'à l'exposition coloniale on vit tes grands-parents Au zoo dans une cage au sale entre singes et lions ? On pouvait lire "cannibales" au-dessus de ton nom
Qui donc aujourd'hui se souvient que l'on avait promis Les parcelles du bien que les colons leur avaient pris À ceux qui voudraient bien partir pour se battre à Verdun Que lorsqu'on les vit revenir, on ne leur rendit rien ?
Pardonne-la, pardonne-la Cette France est finie, pardonne-la Pardonne à ce monde qui n'a que des mots sans effet Pour mettre fin, frère kanak, à ce mal qu'on t'a fait Pardonne-la, pardonne-la La France d'aujourd'hui n'est plus comme ça Et malgré le prix des souffrances que les tiens ont payé Merci d'avoir été la France un certain douze Juillet
Aujourd'hui le temps a passé, les anciens sont en toi Au fond les douleurs dépassées aux cris de ce jour-là Où dans le ciel de ce pays qui t'a persécuté Tu as fait se lever l'étoile qu'on t'avait enlevée
Regarde-la, regarde-la La France d'aujourd'hui est comme toi Pardonne à ce monde qui n'a que des mots sans effet Pour mettre fin, frère kanak, à ce mal qu'on t'a fait Regarde-la, regarde-la Cette Calédonie te reviendra Et même s'il est de la France sur ton maillot bleu On ne dira jamais Christian, mais toujours Karembeu