Elle a la gueule d'un centurion, Les yeux d'Hitler ou d'Attila, Le masque de la religion, Le sourire de Caligula. Elle peut sortir d'une voiture, Le poing levé sur la fureur, Vomissant des torrents d'injures En arborant le bras d'honneur. Elle a le rictus de la hyène, La haine, la haine, la haine. Plus meurtrière qu'un cancer, Plus sûre qu'une épidémie, Elle a ravagé l'univers, Mieux que la pire des maladies. On parle de la peste noire. On meurt devant le choléra. On en frémit sans trop y croire Mais pourquoi ne le dit-on pas ? Elle a la bombe à hydrogène, La haine, la haine, la haine. Fille bâtarde de l'amour, De la peur, de la jalousie, Elle a engendré à son tour La torture et la calomnie, La haine. Elle met des cagoules qui font peur, La djellaba du black mosslem, La haine, la haine. Regardez-la en Arménie Et à Varsovie qu'elle écrase, Ecoutez l'écho de ses cris Aux portes de la chambre à gaz, Voyez ces terribles mégères Tricotant devant l'échafaud Et la déclaration de guerre D'un homme derrière son bureau, Qui d'un trait de plume déchaîne La haine ! la haine ! la haine !
Compositores: Paroles: Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux, Pierre Billon