Je pense au jeune homme imprudent Qui prend entre six mois, deux ans, Pour un désordre assez minable Et ceux que la Loi n'atteint pas. On a devant soi la Justice Et l'apparence de la justice. La nuance est indéfinissable. Ce qui est pris ne se rend pas. Selon que vous serez puissant ou misérable, Etc. etc. Il y a la rumeur provinciale Qui prend l'allure phénoménale D'un drame humain considérable Multiplié par Ies médias Lorsque l'attaque et la défense Se risquent au jeu de l'éloquence, Il faut des hommes irréprochables Ou dans le doute on s'abstiendra. Selon que vous serez puissant ou misérable, Etc. etc. Sur le très vieux chemin du vice Que les hommes ambitieux choisissent, On sait des montages incroyables Des lingots d'or des chèques en bois. Nous avons connu en France De ces bons vendeurs d'indulgences Qui ont ruiné le contribuable Il y a des choses qu'on n'oublie pas. Selon que vous serez puissant ou misérable, Etc. etc. Mais ce qui n'a jamais tenu, C'est une République sans vertu. La Fontaine écrivit sa fable Alors que nous avions un Roi... Selon que vous serez puissant ou misérable, Etc. etc.
Compositor: Paroles: Michel Sardou. Musique: Jean-Pierre Bourtayre