Si tu rencontrais par hasard Un maçon et un charpentier Rénovant un château bulgare Depuis mille ans désenchanté, Ils te diraient que Dieu est mort Sans avoir jamais existé Et que la grande horloge tourne Et n'a pas besoin d'horloger. Ils t'ouvriraient peut-être encore Les lourdes portes d'un tombeau Où le grand architecte dort Ensanglanté dans son manteau Et si tu n'es pas assez fou Pour t'initier à leurs secrets, Ils te laisseraient vivre à genoux Et jamais ils ne te diraient Que dans une autre vie Tu étais roi barbare. Tout autour de ton lit Des chambellans bizarres Te versaient dans des coupes Un flot de raisin bleu. C'était une autre vie, C'était un autre lieu. Et dans une autre vie, J'étais un roi barbare, Que dans mes écuries, Mes plus beaux chevaux noirs Attendaient que la guerre M'appelle à d'autres jeux, Et dans cette autre vie, Que j'étais heureux ! Si tu rencontrais par hasard Un maçon et un charpentier Rénovant un château bulgare Depuis mille ans désenchanté, Ils te diraient que tu es mort Il y a des siècles de ta vie, Que le ciel se souvient encore Parfois de ton tout dernier cri Et pour finir ils t'ouvriraient La grande Bible des païens, Le livre où dorment les secrets De l'âge d'or qui fut le tien Et si tu n'es pas assez fou Pour t'initier à leurs secrets, Ils te laisseraient vivre à genoux Et jamais ils ne te diraient Que dans une autre vie, Tu étais roi barbare. Tout autour de ton lit, Des chambellans bizarres Te versaient dans des coupes Un flot de raisin bleu. C'était une autre vie, C'était un autre lieu. Que dans une autre vie, Tu étais roi barbare Et dans tes écuries, Tes plus beaux chevaux noirs Attendaient que la guerre T'appelle à d'autres jeux, Et dans cette autre vie, Tu étais heureuse.
Compositores: Paroles: Michel Sardou, Claude Lemesle. Musique: Jacques Revaux