Dans un bar de la ville Étrange et tranquille Elle s'est perchée sur un tabouret A ôté son alliance Avec insouciance Le jeune homme s'est assis tout près A rompu le silence Pour tenter sa chance Puis l'alcool ayant fait son effet Elle lui a dis écoute Tu penses sans doutes Les femmes le sont toutes Mais ce n'est pas vrai
J'en ai marre d'être sage Bouclée dans ma cage De vouloir sans pouvoir m'envoler De soigner vaille que vaille Marmites et marmaille Que me range des arts ménagers Je veux tenter de vivre D'embrasser l'air libre Si je perds l'équilibre tant pis Je n'ai pas peur du vide Pas plus que des rides Ces sillons que tracent la vie
Écoute-moi je m'appelle Lucille Je suis respectée par les gens de la ville Prends-moi dans ta nuit Fais-moi de l'oubli Fous-toi du monde imbécile Emmène-moi je m'appelle Lucille
Du bar de la ville Étrange et tranquille Le jeune homme est sorti doucement En pensant à celle Insolente et belle Qu'il avait quitté deux nuits avant La jeune femme Absente et calme A fait signe au barman encore un Puis sans rien dire Avec un sourire Est partie vers le petit matin
Écoute-moi je m'appelle Lucille Je suis respectée par les gens de la ville Prends-moi dans ta nuit Fais-moi de l'oubli Fous-toi du monde imbécile Emmène-moi je m'appelle Lucille
Écoute-moi je m'appelle Lucille Je suis respectée par les gens de la ville Prends-moi dans ta nuit Fais-moi de l'oubli Fous-toi du monde imbécile Emmène-moi je m'appelle Lucille Emmène-moi je m'appelle Lucille