O ma grande nature, comme je t'admire L'hiver n'est pas ce qui était prévu Le froid a disparu, dame blanche n'est pas venue Mais comment vas-tu encore réussir à me séduire?
C'est un combat que j'observe Du fin fond de mon antre Seul privilégié de mon art La droiture, la solidité des arbres Face à l'immense force du vent...
Oh! Le sublime dévoile mes peurs D'une vérité bafouée La clarté d'une erreur La Nature vient de l'avouer
Souffle, souffle! Les coups que tu assènes Surpasseront-ils la force des chênes? Qui se plissent harmonieusement Comme pour te montrer Combien peu tu les effraies...
La pluie vint alors se mêler au désordre, roi Voler, tourbillonner sous le souffle du norois Tel un rival n'ayant pas encore choisi son camp Elle s'abandonne délicatement Aux bourrasques qui règnent Ses goutelettes se brisèrent tendrement Sur l'écorce du grand Chêne
Parmi cette union de sons et de visions Mon esprit médite, regarde et écoute Le grand Chêne souffre - face aux rafales Le noble Vent s'essouffle - au rythme de ses attaques