Dans la yeux de l'Émilienne Une valse en mal de Vienne Le dégoût des barbelés Du monde écartelé Des voix Mussoliniennes Dans la yeux de l'Émilienne Des bleus tendres se souviennent D'un premier frisson bâclé De la maison sans clé Des rêves qui s'aliènent Dans les yeux de toi, ma mère Un parfum d'orange amère Mais l'amour et la bonté Qu'on a jamais comptés La joie solide et fière D'exister
Si tu me berces Après l'averse Si tu me verses bien L'alcool étrange Qui fait d'un ange Un pur mélange humain Je t'appelle encore Letizia Tu travaille à la filassa Et sur la via farina Ton fils renaît tous les matins Si tu me berces bien
Il est beau et tu es belle Tous les deux un peu rebelle En mille neuf cent vingt et un Qui sait ce qu'il advint De vos amours nouvelle? Tu caresse la soie douce Et ce sont des draps qui poussent Entre vos dix doigts mêlés D'où va jaillir ma source Et ce corps, ces mains qui brûlent Ne font pas un crépuscule Mais une aux de rosée Où ils vont arroser Mon souffle minuscule Je suis né
Si tu me berces Après l'averse Si tu me verses bien L'alcool étrange Qui fait d'un ange Un pur mélange humain Je t'appelle encore Letizia Tu travaille à la filassa Et sur la via farina Ton fils renaît tous les matins Si tu me berces
Si tu me berces Après l'averse Ta voix me perce au coeur J'ai l'âme fière De toi, ma mère Et je me sens porteur D'un bébé nommé Letizia Qui travaille à la filassa Et sur la via farina Nous renaissons tous les matins La vie nous berce bien