Nous étions des frères en vacances Dans l'île des palmiers d'argent On nous avait dit quelle chance Car la vie, c'est fait du bon temps Nous n'avions pas prévu, erreur funeste De quoi, nous mettre sous le coeur Dans son délit, le premier geste Serait de nous offrir ses plus belles fleurs
Y'avait des dames, d'un certain âge Elles, toutes en blondes Depuis cent ans Qui font partie du paysage Et qu'on oublie en saluant
Faute d'amour, y'avait le soleil Nous en étions noirs jusqu'à l'âme Et dès le matin au réveil Y avaient nos coeurs qui criaient femmes Nous déposions sur le sable La lampe de l'ami Aladin Mais le génie dormait dans sa fable Et lorsque nous sortions du bain
Y'avait des dames, d'un certain âge Elles, toutes en blondes Depuis cent ans Qui font partie du paysage Et qu'on oublie en saluant
Mon Dieu, mon Dieu Comme c'est étrange De jour en jour à l'heure du thé Ces dames devenaient des anges Retrouvant jeunesse et beauté Leurs dents étaient si régulières Leurs joues d'un rose si fruitées Leurs belles teintes si incendiaire Leur peau à peine raccommodée
Y'avait des dames Du plus bel âge Elles avaient tout au plus Cent ans Et croyez-moi pour rester sages Il leur fallut bien du talent