Le jour n'est pas la vérité Le solaire azur est un voile Cachant par lumière éclatée Espace et chantantes étoiles La nuit givre la voie lactée Du ciel noir l'épinière moëlle La seule qui soit arrêtée C'est Polaris guidant les voiles L'étoile du nord axe des nuits Les autres tournent autour d'elle Myosotis mouron mille-pertuis Stellaires statices ou immortelles L'Ourse et Cassiopée qui la suit Toute l'année lui sont fidèles D'autres paraissent et puis s'enfuient Chaque saison le ciel constelle Orion règne, pays trempé Par draps de neige niveleuse Le feu Saint-Elme à son épée Lame plongée en nébuleuse Rubis à l'épaule accroché C'est la géante Bételgeuse Et ce saphir mis à son pied Rigel en Eridan nageuse Disparu février frileux Racine en branche montante sève Arcturus qui conduit les bœufs Par-dessus l'horizon se lève Inversement, Sirius radieux Le Grand Chien à la course brève La plus brillante dans les cieux Mars mourant son règne s'achève Passés parfums des seringas Voyez briller trois étincelles Deneb, Altaïr et Véga L'été ce sont les trois plus belles Le seigle mûrissant déjà Cygne au long cou déploie ses ailes Amandes cueillies pour l'orgeat L'Aigle chasse les hirondelles Voici quand noirs sont les sureaux Le champ lumineux des Pléiades Aldébaran l'œil du Taureau Qui scintille parmi les Hyades Tombées les feuilles des rameaux Mira se meurt sous les aubades C'est la naissance des Gémeaux Quand on chante les sérénades