Quand ton pied va frôlant la terre en un doux élan Tes cils baissés sur deux mystères, deux astres troublants J'aime ton allure un peu fière, ton pas nonchalant Comme on vit dans l'eau des rivières passer les chalands Cet air élégant d'aller l'amble et puis d'être ailleurs Au passant qui te voit il semble qu'il devient meilleur Au long sillage que tu laisses dans l'air après toi Le mal et la laideur se blessent et fuient loin de toi Quand tu dévoiles caressante ton regard si beau Qui le reçoit s'envole et chante changé en oiseau Même moi tes yeux me changèrent, moi qui ne suis pas Digne d'embrasser la poussière que foulent tes pas Les tissus légers que tu portes sur ton corps mouvant Sont des rideaux devant la porte d'un monde émouvant Les rouges émaux et les pierres que l'or encercla Et, dans la nuit bleue, des lumières n'ont pas cet éclat Ton sourire a la ressemblance d'un ciel apaisé Quand le vent faiblit et qu'il lance aux joues des baisers Près de toi mon âme s'élève jusque dans l'azur Voici mon cœur qui se relève et redevient pur Près de toi mon âme s'élève jusque dans l'azur Voici mon cœur qui se relève et redevient pur.