Je suis né dans la cité Qui enfante les usines Là où les hommes turbinent Toute une vie sans s'arrêter Avec leurs hautes cheminées Qui s'élancent vers le ciel Comme pour cracher leur fumée En des nuages artificiels Et dans le bruit des sirènes Des hommes vont, des hommes viennent C'est la grand ville qui rugit C'est la grand ville qui surgit
{Refrain:} Comme c'est drôle Ces gens qui marchent dans la rue, Comme c'est drôle Ces gens perdus dans la cohue, La sérénade des fauchés Monte comme une mélopée La sérénade des gens bien Et puis de ceux qui n'sont pas bien Et moi, je les regarde vivre Et j'trouve ça drôle
[partie figurant dans certains livrets, mais pas chantée systématiquement] [début] Juste au bout de la cité On ne voit plus les usines On ne voit que la fumée Des bateaux et leurs machines, Il y a la grue géante Qui, des quais jusqu'aux bateaux, S'amuse à cracher dans l'eau On dirait une drôle de fête Où se promène la tempête Et le bon Dieu qui est là-haut Doit trouver ça rigolo
{au Refrain} [fin]
Mais il y a dans la cité Une fille à la peau douce A la va comme je te pousse Une fille toujours mal peignée Elle a sa robe déchirée Mais j'ai trouvé dans ses yeux Un bout d'ciel qui s'est égaré Qui n'appartient qu'à nous deux Je ne vois plus les usines Je n'entends plus les machines Qui donc se dresse sur la cité ? C'est l'amour et sa liberté
Comme c'est drôle Un coeur qui marche dans la rue, Comme c'est drôle Un coeur perdu dans la cohue, La sérénade de l'amour La sérénade des toujours Monte, monte sur la cité Pour lui chanter sa mélopée Et moi, je suis là pour la suivre Et j'trouve ça drôle